CHAPITRE I.

•1500
Au coeur d’un patchwork de terres agricoles, des vignes sont plantées dès le début des années 1500 sur des parcelles de sol graveleux, qui permet un bon drainage.
Jusqu’en 1767, le domaine est connu sous le nom de Serançan. Il appartient à la famille noble des Foix de Candale, dont fait partie l’Archevêque de Bordeaux, puis à la famille De Cheverry, originaire du Pays Basque.


•1760
Dans les années 1760, le Baron Jean-Baptiste de Saint-Pierre quitte les colonies de Saint Domingue – aujourd’hui Haïti – et se réinstalle en France.
Il achète et renomme le domaine Château Saint-Pierre.
•1820
Le Baron investit toute sa fortune dans l’amélioration des processus viticoles du château.
Ses héritiers poursuivent ces investissements, en résistant aux pressions de la Révolution Française de 1789.
Dès les années 1820, on dit des vins du domaine qu’ils peuvent ‘égaler les meilleurs vins du département’.
En 1824, la production annuelle atteint 70 tonneaux (soit environ 7000 caisses).


•1855
En 1855, Château Saint-Pierre fait partie des Quatrièmes Grands Crus Classés, arrivant même premier de sa catégorie. Ces vins sont très prisés et les prix des commandes restent largement supérieurs à ceux des autres vins de leur catégorie.
•1889
Le domaine obtient une médaille d’or lors de l’Exposition Universelle de Paris de 1889, et, en 1892, la qualité de ses vins est reconnue par les courtiers comme égalant celle des seconds crus.

•1923
Plusieurs évènements contraires s’abattent sur le château : les partages successoraux, le Phylloxéra, puis la Grande Guerre, qui entrainent la division du domaine. Il faut attendre 1923 pour que la majorité des vignobles et les deux marques Château Saint-Pierre Bontemps-Dubarry et Château Saint-Pierre Sevaistre soient réunies, sous la propriété de deux négociants belges, Charles et Pierre Van den Bussche.
Les deux frères exportent la quasi-totalité de leur petite production à des amateurs et des collectionneurs, en Belgique et en Angleterre, ce qui limite l’exposition de la marque sur le reste des marchés.
Saint-Pierre devient le domaine classé de Saint-Julien le plus méconnu.

•1982
Henri Martin, fils d’un tonnelier implanté au cœur de Saint-Julien, rêve de posséder, un jour, un domaine classé.
La réussite extraordinaire de sa création entrepreneuriale, Château Gloria, lui permet de réaliser ce rêve de longue date lorsqu’il achète en plusieurs étapes le vignoble, le chai et le château Saint-Pierre, pour s’achever en 1982.
‘Il regardait Saint-Pierre, cette bâtisse de pierres blondes, tournée vers le fleuve avec tout contre elle un magnolia. Il en rêvait, et un jour, il est entré dans Saint-Pierre comme chez lui parce que c’était chez lui maintenant.’

•2024
Transmis ensuite à sa fille, le domaine est aujourd’hui dirigé par ses enfants et petits-enfants, la famille Triaud.
Avec des vignes d’une moyenne d’âge exceptionnelle de 60 ans, le millésime 2024 sera le premier a être certifié 100% biologique.
